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La Commission en charge des réformes politiques et institutionnelles présidée par le Garde des sceaux, Me Joseph Djogbénou sera bientôt à terme de sa mission. La question du mandat unique fait toujours l’objet de polémique au sein des acteurs politiques surtout au niveau des partisans de l’ancien pouvoir. Ceux-ci maintiennent leur opposition à la question et se justifient.
Après deux mois de gestion des affaires publiques par le Président Talon, ses adversaires assistent avec une sorte de pitié narquoise à l’affolement de sa majorité. En effet les partenaires du pouvoir défunt et autres acteurs politiques ont affirmé leur opposition au mandat unique promis et initiépar les nouvelles autorités. Plusieurs arguments fondent la position des contestataires. L’exemple des grandes démocraties telles que les Etats-Unis d’Amérique, la France, la Chine… qui ont fait l’option ou qui sont revenus au renouvellement du mandat présidentiel après l’expérimentation du mandat unique doit interpeller la nouvelle équipe gouvernementale selon plusieurs contestataires. Aussi ne devrait-on pas prendre en compte la décision de la Cour constitutionnelle qui stipule qu’aucune révision de la Constitution n’affecterait les dispositions du nombre de mandat et celle du critère d’âge. Les opposants au mandat unique soutiennent que les agissements et les manœuvres d’un Président de la République qu’il fut Boni Yayi ou un autre ne justifient pas le fait de modifier les dispositions relativesau nombre de mandat présidentiel. Ils poursuivent en disant que le mandat unique n’est pas une garantie de bonne gouvernance et qu’il pourrait aussi entraîner autant ou plus de dérives que lors de l’exercice de deux mandats. L’exemple du Président Nelson Mandela qui a choisi de faire un mandat unique et de se retirer, alors que la loi l’autorisait à faire le nombre de mandat qu’il voulait, devrait inspirer les autorités béninoises, ont fait observer les contestataires du mandat unique. Ils demandent au Président Talon, de faire un seul mandat et de se retirer, si tel est son choix mais qu’on ne modifie rien dans la Constitution au sujet du renouvellement du mandat présidentiel. Ces adversaires au mandat unique promettent de faire entrave à ce projet du gouvernement Talon par tous les voies et moyens légaux afin de permettre à la nation béninoise de sauver les idéaux des pères fondateurs de sa démocratie.
Charles M. AGOSSA/Le Grand Mat