L’opération libération des espaces publics se poursuit. Après le 9ème arrondissement, le vendredi dernier, le bulldozer a continué tôt dans la matinée de ce lundi 30 janvier 2017 son chemin, brisant et broyant tout ce qui déborde sur l’espace public dans le 10ème arrondissement. L’escale de l’équipe conduite par le préfet du Littoral Modeste Toboula sur l’esplanade du stade Général Mathieu Kérékou a drainé une foule immense de curieux. Certains ont marqué l’arrêt juste pour voir le préfet qui a son nom marqué sur les lèvres de tous les habitants de la capitale économique en ce moment. D’autres se sont arrêtés pour compatir à la douleur des propriétaires de boutiques qui assistent impuissants à la destruction de leurs investissements. Car l’équipe de Modeste Toboula n’a rien laissé sur son passage. Tous bars et boutiques ont été réajustés avec les pelles métalliques. Presque au bord des larmes, une propriétaire de restaurant dont les installations ont été détruites se demande comment elle fera pour recevoir désormais ses clients. Dans le même temps, on peut remarquer après le passage du bulldozer, certaines jeunes femmes à qui il ne reste que leurs sacs contenant leurs habits et leurs ustensiles de cuisine.
Pour Patrice Gandonou, un conducteur de taxi-moto, rencontré sur l’esplanade du stade, la mesure de déguerpir les occupants illégaux de l’espace public est salutaire mais, elle affame beaucoup de personnes déjà à Cotonou.
Armel TOGNON

L’Operation de deguerpissement en images