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L’ancien président de la Fédération ivoirienne de football se prépare à affronter Issa Hayatou à la présidence de la Confédération Africaine de Football. Pour ce faire, il ne néglige rien. Après avoir rencontré les autorités ivoiriennes pour solliciter leur soutien, le vice président de la Caf s’est tourné vers les clubs ivoiriens pour demander leur soutien. Dans le même temps, nombreux sont ces hommes influents du football africain qui sont décidés à l’accompagner .
Jacques Anouma ne néglige aucun détail. Il sait bien que la bataille sera rude. Car, son adversaire Issa Hayatou n’affiche pas clairement son désir de quitter la tête de la confédération africaine de football. C’est donc à juste titre que l’ancien président de la Fédération ivoirienne de football a entamé très tôt les démarches. Il a été reçu, lundi, à l’hôtel Ibis Plateau,à Abidjan par le bureau de la Conférence des présidents de clubs et plusieurs dirigeants ivoiriens.
C’est une rencontre qui s’est déroulée à huis clos avant que Salif Bictogo, le président de la Conférence des présidents, ne fasse le point à la presse. « Nous avons rencontré Jacques Anouma, président de l’Afad Djékanou et président d’honneur de la Fédération ivoirienne de football (Fif), qui nous a ’informé de son ambition d’aller à la conquête du poste de la présidence de la Confédération africaine de football. Nous, clubs de Côte d’Ivoire, avons décidé de soutenir un des nôtres. Nous demandons le soutien de la presse. Au-delà de l’homme, il s’agit de porter le soutien de la Côte d’Ivoire à un de ses fils. Comme les journalistes, les dirigeants travaillent pour la Côte d’Ivoire. Nous allons jouer notre rôle dans cette campagne. Nous croyons en nos chances. Il n’y a aucun problème. La lettre de parrainage a été déposée », a exposé le président du Stella club d’Adjamé.
Une fois le soutien national garanti, Anouma passera à l’étape sous-régionale avant de passer à la recherche du soutien d’autres fédérations. L’homme a expliqué avoir entamé très tôt sa campagne parce que son principal challenger n’est pas prêt à laisser son fauteuil.
Hayatou n’est pas prêt à Partir
Même si le président de la Caf n’a pas encore dévoilé officiellement son ambition de rester un mandat de plus à la tête de la Confédération africaine de football (Caf), nombreux sont ceux qui ne croient plus en lui. Partira t-il de son propre chef en 2013 ?
La question reste posée. En poste depuis 1988, Issa Hayatou a passé 24 ans à la tête de la confédération africaine de football. L’homme avait annoncé à plusieurs reprises qu’il quitterait la tête de la Caf à la fin de son mandat après la coupe du monde 2010. Le natif de Garoua croule déjà sous le poids de l’âge et des exigences d’une fonction aussi haute et aussi exigeante.
Peu après la Can 2010, il donné l’impression d’avoir compris. Et il a voulu sortir par la grande porte avec les honneurs. On se rappelle sa réaction à cet effet sur la radio internationale Rfi « … C’est un peu précoce d’en parler. Il reste encore deux ans et demi. Mais, je dis en toute sincérité, en ce qui me concerne, j’ai envie d’arrêter. Parce que c’est contraignant. Ce n’est pas si facile. J’ai 37 ans de carrière dans le football et c’est beaucoup. En plus, je suis à la FIFA, je suis au CIO, c’est très contraignant tous ces déplacements. On est tout le temps dans les avions, on est tout le temps stressé. Regardez : cette semaine nous aurons à départager le nombre d’équipes qui doivent représenter les Confédérations à la Coupe du monde 2014 au Brésil. Je suis déjà stressé de savoir si l’on va nous redonner les six places que nous avions en Afrique du Sud ou bien si nous allons en perdre.
Ce sont autant de choses qui pèsent sur les épaules du président ! Vous voyez le stress avec lequel j’aborde chaque matin le problème du football africain. J’ai 65 ans, je crois qu’il est temps que je pense à raccrocher et partir. Ceci dit, je ne sais pas ce que les Africains penseront de ça. Mais moi, personnellement, je voudrais partir, je vous le dis en toute sincérité ».
Mais il n’a pas tenu parole. Hayatou avait rapidement changé d’avis entre temps pour s’offrir un mandat de plus. Et depuis peu il en veut encore un. Juste un, comme à son habitude pour repositionner ses protégés a-t-il confié à ses proches. Pour l’instant, aucune annonce officielle n’a été faite, mais ses proches s’activent déjà pour sa réélection. De sources concordantes, les tractations se mènent déjà.
En Avril 2012, le président de la Caf aurait tenu une réunion au Cameroun avec quelques uns de ses proches collaborateurs. L’objectif visé, est d’user de tous les voies et moyens pour convaincre, les présidents des autres fédérations africaines afin qu’ils apportent leurs soutiens à la candidature d’Issa Hayatou.
Très proche du président de la Caf, l’ancien président de la Fédération béninoise de football (Fbf) Anjorin Moucharafou aurait soutenu l’idée. Aux côtés du Guinéen Almamy Kabélé Camara, membre du Comité exécutif de la CAF, et du Sénégalais Badra Sène, il serait parmi les missionnaires qui sont allés convaincre les autres présidents de fédération en vue de la signature d’une motion de soutien pour la candidature de Issa Hayatou. Mais reste à savoir si les présidents des fédérations ont accepté la proposition.
Mais qu’est-ce qui motive le président de la Caf à vouloir rester ? Ses proches collaborateurs encore fragiles craignant pour leurs positions et leurs avantages ont-ils réussi à lui faire changer d’avis ? Ou c’est de sa propre volonté ? Difficile de répondre. Il est clair que Hayatou ne partira pas de sa propre volonté. Même si l’homme à l’envie ses protégés sont en danger. C’est le cas de l’ancien président de la Fbf Anjorin Moucharafou évincé après une rude bataille juridique. Pareil en Gambie. Ces cas sont légions. Le départ d’Hayatou risque d’enterrer ce monde.
Des soutiens de taille pour Anouma
Pour l’instant, le seul candidat de taille qui pourrait rivaliser avec Issa Hayatou est Jacques Anouma. Et nombreux sont ces personnalités du football africain qui en sont conscientes. De sources généralement bien informées, le togolais Tata Avléssi et le sud africain Jordan ont donné leur accord pour soutenir la candidature de l’ivoirien. Ces derniers sont même allés plus loin. Ils auraient même entamés des négociations chacun à son de côté pour qu’il n’y qu’un seul adversaire autour duquel va s’unir toutes les fédérations acquises à leur cause pour affronter Hayatou. L’objectif visé est de concentrer toutes les forces autour d’un candidat. Il est évident que le président de la Caf n’est plus accepté par la majorité des Fédérations qui veulent le voir partir. 2013 n’est plus loin. Le faut aller vite et bien la plus part ont compris et s’y attèle avec méthode.
Marcel Houéto
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