Maurice Chabi, fondateur et directeur général du groupe de presse « Les Echos du jour » était dimanche dernier, l’invité de « Zone franche » de Canal3 télévision. Occasion pour lui d’exprimer toute sa déception par rapport à la tournure qu’a prise l’affaire Talon.
Maurice Chabi était l’invité de l’émission « Zone franche » de canal3 télévision du dimanche dernier. Sur l’actualité nationale, en l’occurrence l’affaire Talon, il a exprimé un sentiment de honte pour le pays. Selon lui, le Bénin jadis quartier latin de l’Afrique ou laboratoire de démocratie est vu autrement depuis quelques années par la communauté internationale. Surtout du fait des affaires qui sont sur la sellette. A en croire Maurice Chabi, les dirigeants actuels auraient pu gérer autrement ce dossier. La balle aurait dû être ramenée à terre depuis bien longtemps. Et s’ils avaient fait preuve de sagesse, on aurait pu laver le linge sale en famille et prôner la réconciliation et éviter de faire subir cette honte au pays.
Pour la question relative à l’état de la presse au Bénin, le représentant de Reporter Sans Frontière au Bénin a fait remarquer que les classements de l’institution qu’il représente reflètent l’image de l’état de presse au Bénin. Pour lui, des pouvoirs publics ont fait montre de valeurs démocratiques dans un passé récent et le pouvoir en place à intérêt à aller à leur école.
Nous avons un système d’alerte qui fait que chaque fois qu’une entorse est faite à un journaliste, nous le mentionnons. Pour ce qui concerne la question des perdiems et autres libéralités des journalistes, Maurice Chabi a fait savoir que cela relève beaucoup plus de l’éthique que de la déontologie. Opportunité pour lui, de dénoncer l’instrumentalisation des médias de service public.
Concernant les difficultés liées à la correction de la Lépi, M. Chabi s’est offusqué du langage tenu actuellement à savoir qu’il n’y a pas suffisamment de l’argent. Selon lui, il s’agit ni plus, ni moins de dilatoire la perspective de créer un vide juridique pour pouvoir se maintenir au pouvoir. Mais sur ce point, il a peur que l’histoire se répète, allusion faite à la fin de mandat tumultueuse du Général Mathieu Kérékou.
Nelson Mandela, l’affaire Talon, la Lépi et l’état actuel de la presse au Bénin, sont entre autres pistes de réflexion qui ont meublé le passage de Maurice Chabi sur Canal3 hier.
Pour ce qui concerne la vie de Nelson Mandela décédé jeudi 5 décembre dernier, l’invité de Landry Salanon et André Dossa a fait savoir que Mandiba comme l’appelaient affectueusement les Sud africains a été un grand homme. C’est pourquoi il demande aux dirigeants africains de s’inspirer de sa grandeur.
Odi I. AÏTCHEDJI
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10 décembre 2013 par Judicaël ZOHOUN