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Spécialiste à l’exportation et en développement du secteur privé, Henri Jean-Claude Gouthon a diagnostiqué sur “Ma part de vérité” de Golf télévision ce dimanche, les maux dont souffre le Bénin pour une économie prospère et a proposé des solutions pour changer la donne.
Où en sommes-nous avec la bonne gouvernance, la paix et l’unité nationale dans notre pays ? Pouvons-nous bomber le torse et dire que nous disposons d’une économie prospère et compétitive ? Quel est le poids de notre pays dans le commerce international ? C’est autour de ces préoccupations que Henri Jean-Claude Gouthon, spécialiste à l’exportation et en développement du secteur privé a entretenu les téléspectateurs et auditeurs de Golf télévision et Golf Fm ce dimanche 25 janvier 2015.
Sans détour, l’invité de l’émission “Ma part de vérité” a peint en noir la côte du Bénin dans le commerce mondial. Selon lui, s’il est vrai que l’Afrique toute entière vaut à peine 2% du commerce international, il est aussi vrai que le Bénin n’apporte véritablement pas grand chose à ce commerce. En diagnostiquant les causes de cette situation, l’auteur des nouvelles règles d’accès au marché a déclaré que le problème fondamental dont souffre le Bénin est un problème économique. Pour preuve, il a mis l’accent sur deux éléments importants qui ont favorisé cet échec.
Il s’agit non seulement de la faillite du Bénin durant la période de 1989-1990, qui selon Henri Jean-Claude Gouthon est une véritable faiblesse économique, mais surtout les insuffisances de la conférence nationale qui n’a pas cherché à résoudre le véritable problème lié à la crise économique qui a conduit à la faillite des banques et qui a embourbé l’économie du pays. Pour lui, la conférence s’est uniquement concentrée sur le mode de gestion du pays et non sur comment relever le défi économique auquel le pays était confronté. “Ils ont réglé l’un et l’autre n’a pas été résolu jusqu’à ce jour. Ils ont trahi les élans profonds qui ont conduit vers la conférence nationale”, a t-il déclaré.
Et quand vous les entendez poursuit-il, personne ne dit de façon concrète ce qu’il faut faire pour que le Bénin soit un pays à économie prospère. “Le pays a tout simplement étalé ses carences”, affirme t-il.
Mais pour apporter des solutions à ce problème qui a contaminé toute la région ouest africaine, fait observer M. Gouthon, l’Union économique et monétaire ouest africaine a été mise en place en 1994.
Pour ce qui concerne la dévaluation, l’invité de Golf télévision de ce dimanche s’est inscrit en faux contre les allégations qui ont fait état de ce que c’est parce que nous sommes un pays en voie de développement que c’est arrivé.
La France a failli aller en faillite en 2008. La Grèce n’a pas pu l’échapper. Selon le président de la Commission des politiques communes de la Chambre consulaire régionale de l’UEMOA, c’est le fait de l’ignorance et de l’incapacité des béninois à produire des richesses qui a conduit le pays dans le gouffre financier. Occasion pour lui de mettre l’accent sur les dispositions à prendre pour tirer profit de la mondialisation.
Pour ce fait, il invite entre autres, ceux qui s’occupent de l’aspect macro économique et les acteurs de l’aspect micro économique à jouer pleinement leur rôle en s’appropriant la stratégie mondiale basée sur les 3C (la compétitivité, la conformité et la connectivité, un indicateur d’évaluation de chaque pays).
Impliqué dans les programmes de développement du Bénin de 1990 à 2008, il a lancé une invite à la mise en oeuvre des études prospectives “Bénin Alafia 2027”.
Odi I. AÏTCHEDJI
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