779 visiteurs en ce moment
Euloge R. GANDAHO/LE GRAND MATIN
La saint Valentin c’est la fête des amoureux. C’est ce qui est en vogue. C’est ce qu’on entend actuellement. Et chacun le comprend, l’interprète à sa manière, la célébration de l’amour, les 14 février de chaque année. Mais il y a une chose à retenir au sujet de cette fête. Pendant que certains trouvent l’occasion de se réjouir, de se partager ou se témoigner disent-ils leur amour, d’autres ont plutôt des soucis. Des confidences le révèlent. Des chefs ou pères de famille se plaignent ou même souhaitent ou demandent que cette fête soit interdite. Elle est, selon eux, source de division ou de malentendu dans certains ménages du fait de l’exigence de certaines épouses qui réclament des cadeaux ou des surprises à leur mari. Celui qui n’offre rien à sa femme, ne l’aime donc pas et certaines femmes apprend-on menacent ou déplorent l’incapacité de leur époux à offrir des cadeaux pendant que tout se passe bien au niveau d’un autre couple où le mari a le bon réflexe et par amour sait offrir le bon cadeau à son épouse pendant la saint Valentin.
Attention ! A d’autres niveaux, des femmes ne veulent même pas en entendre parler. Elles ne font aucune confiance à leur mari qui disent-elles ont trop de « bureaux » et passeront leur temps à faire ce jour des surprises à leurs maîtresses. L’époux vient rester seulement quelques minutes avec l’épouse légitime, lui offre un cadeau pour la mettre en confiance et disparaît par la suite pour aller célébrer la saint valentin avec ses mille et une Valentine. Eh bien ! La fête ne fait pas seulement peur ou ne donne pas seulement le souci à certains mariés. Il y a également des jeunes hommes ou jeunes filles qui n’éprouvent aucun plaisir à entendre parler de cette fête ou cette façon de célébrer l’amour et par laquelle, des hommes plus riches ou nantis, plus offrants, leur arrachent leur copine ou fiancée ou plutôt ce sont des filles qui craignent que cette fête soit une occasion pour que leur copain soit détourné par d’autres filles frivoles. Alors, le plaisir ou le désir laisse parfois place à la crainte, à la déception ou aux soucis. C’est dire donc que la saint Valentin ne fait pas que des heureux. Quel sens doit-on alors donner à cette manière de célébrer l’amour ? Et pourtant il y a toujours des gens, mariés, jeunes ou fiancés qui y mettent du sérieux, et ont toujours quelque chose à partager ce jour et qui consolide leurs relations, leurs amitiés ou qui donne un nouveau souffle à leur vie en famille sans forcément passer par les rapports sexuels.
Par une bonne éducation et la sensibilisation des jeunes, les adultes et autres personnes responsables peuvent travailler et contribuer à changer la donne. En vérité les problèmes aussi viennent parfois du fait que certains pensent que sans offrir de cadeaux la fête n’a pas de sens ou qu’on ne donne pas la preuve de son amour. Il arrive rarement que les femmes offrent des cadeaux aux hommes. On pense que souvent que l’homme qui doit faire le geste pour prouver qu’il aime la femme. Et parfois même, la qualité du cadeau ou le coût de ce que l’on offre à la femme ou ce qu’elle exige ou attend, est source de mécontentement, de querelle ou de malentendu. Est-ce vraiment l’amour, tout çà ? A défaut d’interdire ou de se passer de cette fête, il y a lieu de réfléchir pour voir comment les plus âgés, les aînés, ceux qui ont déjà une expérience durant leur existence, peuvent partager les valeurs du vieux temps avec ceux qui sont jeunes afin que les vices ou dérives sexuelles observés les 14 février laissent place aux bons comportements, aux pratiques décentes qui assurent un véritable amour pour une vie saine et meilleure.