Le président de la Renaissance du Bénin (Rb), Léhady Soglo et ses lieutenants seront pris entre trois feux. Aux prochaines élections municipales à Cotonou, ils sont seuls contre tous. Ils affronteront trois grandes formations politiques à savoir : les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), le Parti du renouveau démocratique (Prd), le Rassemblement pour la démocratie et la République (Rdr) et parti Resoatao.

Les Fcbe ont récemment déterré la hache de guerre contre les autorités de la mairie de Cotonou accusées de tous les maux en l’occurrence la mauvaise gestion de la plus grande ville du Bénin. A tous les meetings de la mouvance, ils ne cessent de tirer à boulets sur le maire Nicéphore Soglo. Toutes les démarches entreprises près du Chef de l’Etat par le président de la Rb, Léhady Soglo, pour calmer les esprits de ses supposés alliés de la mouvance sont jusque-là vaines.

Bien au contraire, les dénonciations s’amplifient avec le désir ardent de balayer les Soglo de la mairie de Cotonou. Les Fcbe nourrissent clairement leurs ambitions de prendre les rênes du département du Littoral (Cotonou). Pour remplacer l’ancien Président de la République à la tête de la ville de Cotonou, les noms de certaines personnalités politiques telles que : Hubert Balley et de l’actuel ministre du Développement, Marcel de Souza sont abondamment cités dans les coulisses. Ces derniers, militants du Front républicain pour une alternance patriotique (Frap), parti de la mouvance, sont les plus décidés à s’accaparer de ladite mairie.

A cet effet, la bataille Rb-Fcbe sera rude dans la 16ème circonscription électorale. Dans le même temps, la situation ne sera pas favorable à la Renaissance du Bénin dans la 15ème circonscription électorale contrôlée par le Prd de Me Adrien Houngbédji depuis 1991.

Aux élections municipales de 2008, le Prd a obtenu 13 conseillers sur 15 dans les quatre premiers arrondissements de Cotonou. Avec leur récente position contre le Pouvoir, les ‘’Tchoco-tchoco’’ pourront prendre encore le dessus sur leurs adversaires. D’ailleurs, les Soglo ont conscience que la zone d’Akpakpa n’est pas leur fief traditionnel. Et, cette situation risque d’être plus compliquée pour eux. Pourquoi ? L’Honorable Ali Camarou sur qui ils comptaient leur a déjà tourné dos.

Après sa démission, il est l’actuel vice-président du Rassemblement pour la démocratie et la République (Rdr) créé depuis le 16 septembre 2013 et présidé par l’Honorable Epiphane Quenum. La plupart des ténors de la Rb à Akpakpa se sont ralliés au député Ali Camarou. Selon les informations, ce dernier fait un travail de fourmi sur le terrain dans la 15ème circonscription électorale. Alors, aux prochaines municipales, la Rb doit répondre elle seule aux attaques des Fcbe, du Prd et du Rdr.

Pas d’arguments

 Apparemment, les Soglo auront assez de difficultés pour se défendre. Le flou artistique autour de leur position politique en est la principale cause. Ils ne peuvent ouvertement critiquer les Fcbe parce qu’ils sont tous d’une même mouvance dont le leader charismatique est le Chef de l’Etat. La preuve est qu’ils n’ont jamais répondu aux provocations des Fcbe depuis 2011. En plus, les renaissants ne peuvent rien contre l’opposition en l’occurrence le Prd qui s’est ouvertement déclaré opposé à la révision de la Constitution et aux manœuvres en cours contre la démocratie béninoise à travers le blocage de l’organisation des élections. Or, depuis lors, le peuple dénonce le silence de la Renaissance du Bénin sur ces sujets brûlants de l’actualité socio-politique nationale. Même bilan à la tête de la mairie de Cotonou est indéfendable. Que feront-ils alors ? A la famille Soglo de répondre à cette question.