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Le mouvement de débrayage de 48 heures déclenché depuis le mardi 17 janvier 2017 par les syndicats des enseignements maternel et primaire sur toute l’étendue du territoire national n’est pas pour autant suivi. C’est du moins le constat fait dans la commune d’Aplahoué. Au complexe scolaire ABC de Gbofoly dans l’arrondissement d’Azovè, les écoliers et la majorité des enseignants étaient en pleine activité ce mardi, premier jour du démarrage du mouvement de boycott des activités pédagogiques. Pour Assè Djrèvo, directeur du groupe/A de ce complexe et secrétaire général du SYNAPRIM Aplahoué, la motion de grève n’a pas été boycottée à cent pour cent, puisqu’il y a certains de nos enseignants qui sont pas au cours. « Hier, après la cérémonie des couleurs, j’ai débattu du sujet avec les collègues enseignants et il a été convenu que si quelqu’un se retrouve à travers la motion, qu’il y a lieu de débrayer même si son syndicat ne fait pas partie des 78 signataires de la motion », a-t-il expliqué. Le constat est presque le même à l’école urbaine centre d’Azovè. Seulement trois (03) enseignants sur les dix-sept (17) que compte le complexe ont suivi le mouvement de grève.
Selon Rogatien Kédoté, directeur du groupe/B disposant de cinq instituteurs au lieu de six, le mouvement n’est pas suivi. « Avant de suivre un mouvement, on doit avoir à sa disposition la motion de grève mais malheureusement depuis l’annonce du mouvement de débrayage, personne ne m’a adressé un tel écrit et puisque jusqu’hier (lundi, ndlr), je n’ai toujours rien reçu, c’est que pour moi, il y a cours », a-t-il conclu. Pour Evariste Agbowou, directeur du groupe/C, les raisons qui motivent la grève en cours ne répondent pas à nos attentes car, soutient-il, « dans les années antérieures et surtout avec le gouvernement défunt nous n’avions pas eu gain de cause avec les mouvements de boycott mais le régime en place a annoncé les couleurs et à voir les actes posés sur le terrain, il y a de quoi attendre pour voir la concrétisation des promesses faites ».
A l’école urbaine centre d’Aplahoué, le mot d’ordre n’a pas été du tout respecté. « Pour le moment les enseignants sont au poste et dispensent les cours ; nous on ne grève pas ici », ont unanimement déclaré Pierre A. Abamè et Mahounou Loko, tous directeurs des deux groupes de ce complexe scolaire.
Armel TOGNON