Dans le cadre du 2ème dossier inscrit au rôle de la 1ère session de l’année 2017, la Cour d’Assises de Parakou a condamné, mardi, le nommé Djabido Wali, bouvier demeurant à Baniokara, à la peine de 08 ans de réclusion criminelle pour avoir assassiné le sieur Djouali Wali sans intention de le tuer.
Les faits qui ont conduit Djouali, la victime de Djabido Wali à la mort remonteraient au mercredi 18 février 2009. Peulh bouvier demeurant à Banikoara, le mis en cause se serait rendu au pâturage, aux environs de 10 heures avec les bœufs de son employeur Maldjoua Lompo. Vers 12 heures, il serait revenu et était couché dans sa chambre, quand Djouali Wali aurait commencé à le provoquer en lui disant que ses agissements prouvent qu’il a un penchant pour Sékina, la fille de leur employeur Maldjoua. Sous l’effet de la colère, une bagarre s’éclate entre eux. Djabido Wali va chercher une hachette et assena de violents coups au cou et au menton de Djouali qui s’écroula.
Appréhendé et inculpé pour assassinat, Djabido Wali a reconnu les faits mis à sa charge à toutes les étapes de la procédure.
Le ministère public représenté par Léon Pape Yehouenou, a dans sa réquisition fait observer que l’article 296 du code de procédure pénale en vigueur en République du Bénin, stipule que tout meurtre commis avec préméditation est qualifié d’assassinat et puni par l’article 302 du même code qui souligne clairement que « tout coupable d’assassinat sera puni de la peine de mort ». Selon lui, tous les éléments du point de vue juridique sont réunis pour établir la culpabilité de l’accusé qui ne souffrait d’aucune anomalie mentale au moment des faits. Il le déclare coupable de crime d’assassinat et le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité.
Plaidant pour l’accusé, la défense assurée par Me Gabriel Dossou a soutenu que le dossier comporte des incohérences qui ne permettent pas d’affirmer que le mis en cause a commis réellement un assassinat, faute de preuve probante. Il demande à la Cour de disqualifier les faits mis à la charge de l’accusé et de requalifier l’infraction en coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Aussi, a-t-il ajouté que tous les éléments constitutifs devant permettre d’établir la culpabilité de l’accusé d’avoir commis un assassinat ne sont pas réunis.
Dans son arrêt de disqualification et de requalification des faits d’assassinat en coups mortels, la Cour présidée par Edouard Ignace Gangy a déclaré le nommé Djabido Wali coupable d’avoir assassiné le sieur Djouali Wali sans intention de lui donner la mort et le condamne à la peine de 08 ans de réclusion criminelle. Le président de la Cour a été encadré par les accesseurs Célestin Zanouvi et Richard Limoan.