La situation de la drogue en Afrique de l’Ouest est "de plus en plus préoccupante", a indiqué mardi le ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel Yark Damehane.

"La situation devient de plus en plus préoccupante ces dernières années avec l’implantation dans la sous-région de laboratoires clandestins de production de drogues de type amphétamine", a-t-il affirmé lors d’un atelier régional des experts des médias sur la problématique du trafic de drogue dans cette sous-région, tenu mardi à Lomé par l’Unité antidrogue de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

La rencontre s’inscrit dans le cadre du Plan d’action régional et du Plan opérationnel concernant la drogue de sorte à inciter à une approche régionale intégrée de mesures stratégiques.

Le colonel Yark y a fait état de "déferlement" de cargaisons de médicaments contrefaits et de psychotrope de type tramadol dans les ports de cette sous-région présentée ces dernières années comme une plaque tournante de la drogue.

"Les liens entre le trafic de drogue et le financement des actes terroristes sont désormais clairement établis", a relevé le ministre de la Sécurité du Togo.

Il a relevé une diversification d’activités "mafieuses" et une "économie parallèle souterraine et criminelle" qui procure "d’ importants revenus financiers destinés à soutenir d’éventuelles actions terroristes".

Selon les Nations Unies, environ 34.000 tonnes de cocaïne ont été acheminée en 2009 vers la côte ouest-africaine. Le mois dernier, le Togo, le Bénin et le Ghana ont mené une opération anti- drogue de trois jours dans les aéroports et les ports, qui a permis la saisie de près de 7.900 tonnes de différents types de drogues, dont 353,6 kg de cannabis et 7,14 tonnes de substances psychotropes saisies au Port de Lomé.

source : french.news.cn