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Le chef de l’Etat Patrice Talon achève son second et dernier mandat en mai 2026. Mais déjà, la question de sa succession taraude les esprits. Qui pour succéder au chantre de la Rupture et du Nouveau Départ en 2026 ? C’est la grande interrogation que beaucoup de Béninois se posent. En l’absence d’un dauphin, et d’un acteur politique clé capable de poursuivre les œuvres entamées, nombreux sont ces Béninois, qui souhaitent voir l’actuel locataire de la Marina, poursuivre après 2026, la construction du Bénin de rêve.
Arrivé au pouvoir en 2016 avec l’ambitieux Programme d’actions du gouvernement (PAG), Patrice Talon au terme de son premier mandat a séduit beaucoup de Béninois par ses nombreuses réalisations. Du Nord au Sud, et de l’Est à l’Ouest, nombreux sont ces citoyens, qui émerveillés par les projets de développement, qui ont impacté leur vie, ont suscité sa candidature pour un second mandat. Au lieu du mandat unique promis lors de la campagne électorale de 2016, Patrice Talon dut trahir sa parole. Pour satisfaire aux nombreuses sollicitudes, il se présenta pour la seconde fois à la présidentielle de 2021. Elu dès le premier tour, le chef de l’Etat a, après son serment, concocté un autre PAG, découlant du premier dont les réalisations font la joie et la fierté des populations.
Ces réalisations qui ont impactés la vie des populations
De 2016 à 2021, Patrice Talon et son gouvernement ont travaillé à offrir un mieux-être aux citoyens béninois. Aucun secteur n’a été épargné.
Dans le social par exemple, avec le programme d’Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH), des milliers de citoyens bénéficient désormais d’une assurance maladie. Avec zéro franc, certaines couches de la population ont la possibilité de se faire soigner gratuitement dans les formations sanitaires.
L’eau potable, denrée autrefois rare dans certaines localités est désormais disponible. Plusieurs ouvrages d’adduction d’eau potable ont été réalisés pour le bonheur des populations pour le premier quinquennat.
Grâce au Micro crédit Alafia, les populations ont la possibilité d’obtenir de crédit pour développer des activités génératrices de revenus. Plusieurs autres mesures ont été prises pour faciliter la vie aux populations. Par ailleurs, les chantiers de modernisation des marchés sont en cours dans plusieurs localités afin d’améliorer les conditions des marchands et des usagers des espaces commerciaux.
Avec le Programme des cantines scolaires par exemple, les enfants ont droit à au moins un repas chaud par jour. Ce qui permet de les maintenir à l’école.
Dans le secteur du cadre de vie, le projet Asphaltage destiné à faciliter la mobilité urbaine dans les villes béninoises fut initié. Près de 200 km de voiries ont été réalisés lors de la première phase dans les villes de Cotonou, Abomey-Calavi, Porto-Novo, Bohicon, Natitingou, Parakou, Lokossa et Abomey. Toutes les voies asphaltées dans ce cadre bénéficient de l’éclairage public solaire, des espaces verts, l’alignement d’arbres et des équipements de sécurité routière tels que feux tricolores, panneaux d’information des populations et autres.
La seconde phase prévoit le revêtement en bitume et en pavés d’environ 200 km de route. Elle prend en compte les villes de Pobè, Allada, Ouidah, Aplahoué, Natitingou, Kandi, Djougou, Dassa-Zoumè et Sèmè-Podji. Tout ceci, pour changer le cadre de vie des populations.
’’Le manager national’’
Outre l’asphaltage, plusieurs autres grands chantiers ont été réalisés pour faciliter la circulation des personnes et des biens. A défaut de tout évoquer ici, on peut citer les ponts de Womey et de Hêvié dans la commune d’Abomey-Calavi, la route Natitingou-Boukoumbé-Korontière, et plusieurs autres travaux routiers.
L’aménagement de la Route des Pêches se poursuit le long du littoral atlantique au sud du pays autour d’un axe routier de 40 km devant relier Cotonou à Ouidah. Ce projet vise à favoriser le développement de la région et le tourisme.
Les grands travaux d’infrastructures routière et de logements ont créé des milliers d’emplois dans le pays.
Dans le secteur de l’énergie, le Bénin parvient à assurer progressivement son autonomie énergétique. Grâce aux nombreux investissements dans le secteur de l’énergie, et la mise en œuvre du Plan de redressement du secteur de l’électricité (PRSE), le pays assure jusqu’à hauteur de 60% au moins ses besoins en énergie électrique. Sans compter les investissements dans le cadre du Millennium challenge account. Ce qui a permis de conjuguer définitivement au passé, le délestage autrefois observé.
Le secteur du numérique et de la digitalisation est l’un des secteurs dans lesquels le Bénin s’est davantage révélé. Avec les nombreuses réformes dans l’administration, les populations ne se font plus de souci pour se faire délivrer un acte.
Grâce à la loi n°2018-26 portant autorisation d’enregistrement à titre dérogatoire à l’état civil, la possibilité est donnée à des milliers de Béninois dépourvus d’actes de naissance d’en disposer. Toutes ces réalisations ont impacté positivement le quotidien des béninois qui voient en Patrice Talon, ’’le manager national’’ capable vraiment de diriger le Bénin.
Les projets phares du PAG2
Le PAG2 concocté pour le second mandat fait rêver davantage. Découlant du PAG1, il comporte 342 projets pour un montant total de 12.011 milliards de francs CFA. C’est un programme qui prend en compte 189 projets en cours du PAG1 (7658 milliards de francs CFA), et 153 nouveaux projets pour un montant estimé à 4353 milliards de francs CFA.
Plusieurs infrastructures routières sont annoncées et seront réalisées. Le programme évoque entre autres, la construction du contournement Nord-Est de Cotonou ; le dédoublement de la voie Sèmè-Porto-Novo, et la construction d’un pont en deux fois deux voies sur la lagune avec un important tirant d’air ; la construction de la voie Cotonou-Allada-Bohicon-Dassa ; la construction de l’échangeur de Vêdoko, et plusieurs autres chantiers à travers toutes les communes du Bénin.
D’importants projets sont également prévus dans tous les autres secteurs. Et les Béninois voudraient voir tout ceci se réaliser avant le départ de Patrice Talon avec la rigueur qu’on lui connait. Mais à défaut, qui pour poursuivre ces différents chantiers si Patrice Talon n’est plus là ? En l’absence d’un dauphin, faudra-t-il réviser une fois encore la constitution et permettre au chef de l’Etat de briguer un troisième mandat ?
Troisième mandat et révision de la constitution
Les Béninois sont intransigeants sur la question du troisième mandat. La possibilité n’a jamais été donnée à aucun chef d’Etat de briguer un autre mandat, après les deux premiers. Cette question est perçue dans l’opinion comme une épée de Damoclès qui suscite de vives réactions. Mais pour y parvenir, il faut une révision de la constitution. Patrice Talon contrairement à ses prédécesseurs, a évoqué la question dès son premier mandat. Après deux tentatives infructueuses, la loi 2019-40 portant révision de la constitution du Bénin a été adoptée, jeudi 31 octobre 2019, à l’unanimité des députés. La limitation des mandats à deux érigée comme principe majeur dans la constitution du 11 décembre 1990 y est maintenue. « En aucun cas, nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de président de la République », établit l’article 47 de la constitution modifiée. Et Patrice Talon a exprimé sa volonté de respecter cette disposition de la loi à diverses occasions.
Voudra-t-il répondre favorablement à l’appel du peuple lorsque celui-ci l’aura invité à poursuivre ses actions au-delà du mandat constitutionnel ? En l’absence d’un dauphin potentiel, faudra-t-il réviser une fois encore la constitution pour lui permettre de se présenter à la prochaine présidentielle ? Autant de questions qui trouveront de réponses au fur et à mesure que 2026 s’approche.
La question du dauphin
A la date d’aujourd’hui, nul ne peut dire qui sera le dauphin du chef de l’Etat dans la course pour la Marina à la présidentielle de 2026. En observant les deux grands blocs de la mouvance présidentielle, et les autres partis politiques proches du pouvoir, aucun choix ne se dégage encore.
Depuis le Renouveau démocratique, le Bénin s’est illustré plusieurs fois à porter à la magistrature suprême, des acteurs peu connus dans la sphère politique. Une erreur maintes fois commises par la classe politique et qui, malgré la réforme du système partisan, risque de se reproduire à la fin du mandat de Patrice Talon.
Conscientes de l’échec de la classe politique à porter un acteur politique à la magistrature suprême, certaines populations souhaitent reconduire l’actuel locataire de la Marina pour un troisième mandat. Mais leur rêve sera-t-il réalisé ? Surtout que les réformes menées par le président Patrice Talon n’a pas fait que des ’’heureux’’. Affaire à suivre...