1211 visiteurs en ce moment
Quelques jours seulement après son investiture en qualité de Président de la République du Bénin et la formation de son gouvernement, on a comme l’impression que certains mettent la pression sur la nouvelle équipe et font des commentaires désobligeants à l’égard de certains ministres comme pour faire croire que les dirigeants qui viennent d’accéder au pouvoir sont mal partis. Ce comportement n’est pas approuvé de tous les Béninois qui pensent qu’il est trop tôt de juger ou d’accuser l’homme fort du nouveau départ, à moins que des aigris, des revanchards ou des adversaires malheureux pour des raisons inavouées, s’acharnent et ne veulent laisser Talon et ses collaborateurs réussir leur mission.
A moins d’une semaine après la formation du gouvernement de Talon, des voix s’élèvent déjà pour critiquer le profil de certains ministres auxquels Patrice Talon a fait appel et alerter l’opinion publique que certains traînent des casseroles, toutes choses qui militent en défaveur de leur nomination. On met la pression sur le nouveau Président de la République et les mises en garde se multiplient comme pour dire, nous te ferons subir le même sort que celui qui t’a précédé si tu fais ceci ou si tu fais cela. Il y a en réalité trop de bruits, d’agitations et de procès d’intentions de la part de certains citoyens au point où des observateurs estiment que ce sont de malheureux adversaires à la présidentielle où leurs proches, partisans du régime défunt qui cherchent à assouvir leur vengeance. On a bien raison d’avoir une telle impression dans la mesure où chaque Béninois a le droit de dire ce qu’il pense du Président Talon et son gouvernement. Cependant, il est trop tôt de porter des jugements de valeur ou d’accuser le nouveau pouvoir qui après seulement cinq jours, n’a encore posé aucun acte concret, aucune action d’envergure et n’a pris encore aucune décision grave qui compromette la bonne marche de la République.
Ce qui se passe actuellement, laisse croire que des Béninois sont pressés de voir Talon et ses ministres commettre des erreurs ou des fautes graves ou qu’ils ont peur de voir réussir la nouvelle équipe arrivée au pouvoir. C’est vrai et c’est juste d’attirer l’attention des nouveaux dirigeants sur un certains nombre de pratiques ou de manières de gouverner qui ont été décriées et qui ont fait échouer le régime sortant. Mais cela ne doit donner lieu à des pressions, de l’acharnement et des accusations gratuites contre le nouveau pouvoir comme si l’on veut régler des comptes aux partisans et leaders de la rupture, en manipulant l’opinion publique et en soulevant les populations qui ont décidé d’accorder leur confiance à cet homme d’affaires et tous ceux qui l’ont soutenu pour un nouveau départ.
Il n’y a pas d’homme parfait et même si on a des choses à reprocher à certains ministres au sujet de leur passé, cela ne veut pas forcément dire qu’ils ne peuvent pas changer et mieux travailler cette fois-ci avec le gouvernement de Talon. Faisons alors, si c’est vraiment nécessaire, des critiques et des propositions objectives au nouveau pouvoir mais de grâce, pour l’intérêt national, laissons aussi le temps à Talon et son gouvernement de travailler et les Béninois pourront mieux apprécier et juger, celui pour qui ils ont majoritairement voté et qui a la lourde mission de relever au cours de ce quinquennat, les grands défis socioéconomiques, politiques et culturels pour la consolidation de la démocratie et le développement du Bénin.
Euloge R. GANDAHO/Le Grand Matin