Le Ministre de l’environnement Raphaël Edou a présidé ce mercredi matin, à l’hôtel Azalaï à Cotonou, l’atelier de lancement du projet « Appui à la mise en œuvre d’un système de traçabilité du bois de l’Onab au Bénin ». Il était entouré pour la circonstance du directeur général de l’Office national du bois (ONAB) Clémént Adéyèmi Koutchadé, du représentant résidant de la Fao le docteur Tiémoko Yo, du représentant de l’Union européenne Joël Neubert, et du directeur général des bois et forêts Théophile Kakpo.

« Actuellement dans les débats nationaux, la question de la traçabilité et de la certification du bois, devient de plus en plus préoccupante et souvent évoquée. Au niveau de l’Office national du bois, la question est récurrente en raison de son importance dans la production l’exploitation et commercialisation du bois au Bénin. », a souligné le directeur de l’Office national du bois dans son discours introductif. Préoccupé par la gestion durable en vue d’une valorisation de ses produits, l’ONAB s’est fixé pour objectif à travers son plan d’action stratégique de développement, l’objectif de certifier les plantations sous sa gestion.

C’est dans cette logique que s’inscrit l’étude d’évaluation des potentialités de certifications des plantations domaniales de l’ONAB, commandité en 2013 et qui a révélé que le système d’organisation, d’enregistrement et de suivi des informations sur la traçabilité du bois n’est pas fiable. Il a indiqué que, dans la dynamique, de rendre ses produits compétitifs sur le marché international, l’office a sollicité et obtenu de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) un appui pour la mise en œuvre d’un projet relatif à l’étude de faisabilité de la certification des plantations sous sa gestion.

Selon le directeur de l’ONAB promoteur du projet, le projet d’appui à la mise en œuvre d’un système de traçabilité du bois de l’Onab au Bénin s’intègre dans la vision du plan d’action stratégique du développement de l’office et se propose de définir les stratégies appropriées de traçabilité de bois en vue de renforcer les capacités internes de l’office pour lutter contre les actions frauduleuses dans la numérotation, le transport et la commercialisation des produits.

« Le projet permettra à l’ONAB de mettre en place les balises nécessaires pour la réussite du processus de certification de ses forêts et permettra à travers les résultats attendus de répondre aux problèmes liés à l’exploitation forestière de l’ONAB. » a-t-il précisé.

Grâce à l’appui financier de la Fao (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) et de différents acteurs, le projet mis en œuvre a permis d’obtenir de bon résultats dont le plus important est l’engagement de l’ONAB dans le prochain mois dans le processus de certification.

Pour M. Tiémoko YO représentant de la Fao, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, a toujours été disponible pour apporter un appui au Bénin, non seulement dans les domaines de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Nutrition, mais aussi dans la gestio durable des Ressources Naturelles.

« Ce point relatif à la gestion des ressources naturelles constitue à lui seul des trois priorités retenues dans le cadre de Programmation Pays (CPP 2012-2015) des interventions de notre Organisation au Bénin. » a-t-il indiqué avant de préciser que compte tenu de sa pertinence, ce projet a été évalué positivement par la FAO et bénéficie de ce fait du financement du Programme pour un montant de 102000 dollars US.

D’une durée de 12 mois, il permettra de mettre en place un système de traçabilité du bois de l’ONAB en vue d’enclencher le processus de certification du bois de l’office.

Selon le représentant de l’Union européenne Joël Neubert, un peu comme plusieurs autres pays africains qui ont bénéficié du soutien de l’Union Européenne, ce programme bénéficie d’un soutien de l’Union Européenne pour faire face à la présence de bois illégal sur le marché mondiaux et empêcher l’entrée de bois illégal sur le marché européen.

Avant de lancer le projet, le ministre de l’environnement s’est réjoui des efforts consentis par l’ONAB et ses partenaires techniques. Selon le ministre Raphaël EDOU la gestion des forêts et des ressources naturelles nécessitent une suivie technique pour mieux contrôler les effets des changements climatiques. Ce projet intègre la nouvelle politique forestière nationale qui prône la gestion durable et participative des forêts d’une part et de développement de la filière bois d’œuvre d’autre part. Le projet s’inscrit aussi dans la politique sectorielle pour la conservation de la biodiversité. « Cet atelier est un pas décisif pour entamer la mise en œuvre d’un système de traçabilité fiable au niveau de l’Office national du bois. Je suis convaincu que la réalisation de cet ambitieux projet contribuera efficacement à renforcer les capacités intègres de l’office pour lutter contre les actions frauduleuses dans le transport et la commercialisation du bois » a-t-il-conclu.