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Les mesures controversées de l’exécutif feront l’objet bientôt d’une séance spéciale de la représentation nationale pour mettre fin aux décisions du gouvernement, lesquelles emportent une partie de souveraineté des institutions constitutionnelles de la République. C’est ce qu’il mérite de retenir après l’intervention du président du Parlement, Me Adrien Houngbédji, à la dernière séance de l’institution, laquelle a permis de voter à l’unanimité, la loi-cadre sur l’aménagement du territoire en République du Bénin. Ce signal fort donné par le président de l’institution parlementaire et celui du président de l’union nationale des magistrats constituent des avertissements à prendre au sérieux par le pouvoir de la rupture à la recherche de ses marques et qui tiennent à des réformes, lesquelles ne pourront devenir une réalité sans un consensus.
Nicaise AZOMAHOU
« …Nous avons réfléchi sur la question. Mais nous ne voulons pas mettre ses membres de la sécurité en difficulté par rapport à leur hiérarchie. C’est un dossier d’ensemble et notre intention au niveau du bureau, c’est d’organiser une plénière au cours de laquelle
l’ensemble de ses problèmes va être examiné. Les avantages qui sont accordés aux députés sont des avantages qui résultent des délibérations de l’Assemblée nationale en raison de notre souveraineté et de notre autonomie. Je suis clair là-dessus. Le gouvernement ne peut pas, de son seul chef, de ce que nous devons faire en matière de sécurité. Tout ce que vous voyez comme avantages accordés à l’Assemblée nationale, du point de vue protocolaire, du point de vue sécurité, résulte des décisions qui ont été prises en plénière contre les différents gouvernements qui étaient en place. Donc, nous n’innovons pas en remettant en plénière ce dossier là pour que nous prenions des décisions que nous soumettrons ensuite au gouvernement pour lui demander de tenir compte de ce que l’Assemblée nationale est une institution particulière dans la République. Ce que nous demandons, c’est ce qui se fait dans tous les Parlements de l’espace francophone. Vous allez en France, le Parlement est souverain en matière de fixation des conditions de sécurité des députés. Nous allons faire ce débat. Nous allons arrêter les conditions pour dire au gouvernement notre position. Soyez patients. Je sais que la plupart des députés sont mécontents à cause de ce problème. Il y a des problèmes d’escorte, des problèmes de gyrophare (...). Ça nous revient régulièrement. Nous allons essayer de trouver une solution dans le calme, dans la discipline avec une volonté de coopérer avec le gouvernement… »
Propos recueillis par N.A