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Le CCRI de Ouidah accueille Eclats d’Humanité du 27 au 30 octobre 2024. Danses, cinéma, débats et formations, etc. sont au programme du spectacle, selon les responsables du CDAC Elijah en conférence de presse en prélude à l’événement.
Par-delà les fantasmes sur l’Europe considérée comme l’Eldorado, les immigrés vivent des « situations de délabrement, de solitude ». Ces réalités seront révélées aux jeunes sur le spectacle Eclats d’Humanité prévu du dimanche 27 au mercredi 30 octobre 2024 au CCRI situé en face de la mairie de Ouidah.
A la conférence de presse animée, mercredi 23 octobre 2024 en prélude au spectacle, les responsables du CDAC Elijah ont fait savoir que Eclats d’Humanité va montrer, à travers la danse, le cinéma, la photographie, aux artistes et à la jeunesse que le chemin de l’immigration est parsemé de dangers alors qu’il y a plein de potentialités dans leur pays.
Entre autres pièces chorégraphiques, il y a : « Le flou migratoire » avec la compagnie DjuDju et la danseuse-chorégraphe Sophie Gamba ; « Anaswa, le souffle d’une mère » du danseur-chorégraphe Norbert Sènou ; « Entre deux mondes : la danse de l’identité » avec Caroline Fabre ; « Symphonie de la solitude ».
Eclats d’Humanité s’ouvrira gratuitement au public par un vernissage et sera clôturé par la soirée cinéma « Sombras » avec Canal Oriols.
Le film d’un cinéaste qui a suivi pendant deux ans toutes les personnes qui partaient en immigration mettra en lumière la réalité. « Dans le film, on voit des gens qui meurent en direct, on voit des gens qui tombent à l’eau, on voit des gens qui s’en sortent. (…) Nous avons invité plusieurs artistes qui ont regardé ce film et créée un spectacle à partir de ça », a indiqué Vincent Harisdo, danseur chorégraphe. Ce drame de la Méditerranée sera également raconté par un photographe.
Après Ouidah au Bénin, l’événement soutenu par l’Institut français de Paris, la ville de Bordeaux et Bordeaux métropole, sera également présenté successivement au Rwanda, en Allemagne et au Togo. « C’est pour permettre aux artistes de dire la vérité, de raconter ce que c’est que l’Europe et la solitude dans laquelle nous sommes », confie M. Harisdo qui a lui-même passé une quarantaine d’années à l’étranger avant de rentrer au Bénin.
M. M.